Les fermentations au service de la valorisation des sous-produits végétaux de l’industrie agro-alimentaire
L’objectif du projet est de réduire la matière sèche, optimiser la production de molécules d’intérêt (acides organiques, alcools, arômes, peptides…) et de chaleur, au cours de fermentations successives de sous-produits végétaux issus de l’industrie agro-alimentaire. À l’heure actuelle, ces sous-produits sont principalement destinés à l’alimentation animale, l’amendement des terres, le rejet en station d’épuration ou la valorisation par méthanisation et peuvent être une source de pollution.
De plus, le retraitement de ces derniers peut être coûteux pour les industriels. Leur valorisation repose donc sur cinq enjeux : environnemental, économique, réglementaire, technologique et sociétal. Pour le projet, les sous-produits seront de trois types : fruits, légumes ou céréales, ce qui implique une composition (glucides, lipides…) variable, et seront issus des cinq entreprises partenaires : Charles et Alice, Panzani, Florette, Philibert Savours et Pierre Martinet.
Comprendre les mécanismes microbiens associés à leur dégradation permettra in fine de piloter les fermentations à des fins technologiques. En parallèle, une approche statistique prédictive faisant appel aux réseaux bayésiens sera développée.
Une équipe de chercheurs de l’Isara travaille sur un programme relatif aux différents modes, types, procédures de fermentation de sous-produits d’origine végétal permettant leur optimisation en alimentation humaine.
Au terme du projet, débuté en janvier 2017, les connaissances acquises sur les dynamiques de fermentation, spontanée ou dirigée, et des projets initiés en parallèle de la thèse (pour la production de bioéthanol ou de phényl-éthyl alocool), ont permis de proposer aux industriels des voies de valorisation à poursuivre et une démarche méthodologique pour le traitement de leurs sous-produits végétaux.

A quoi peut servir la fermentation ?
La fermentation spontanée de certaines levures conduit à des molécules aromatiques à très haut potentiel. Nous travaillons sur le 2-phényl-Ethanol 2PE qui présente un potentiel économique important avec son arôme de rose et peut être la possibilité d’obtenir d’autres molécules aromatiques.

« La production d’arôme bio sourcé fabriqué par les micro-organismes est certainement l’avenir. Nous utilisons en effet des sous-produits de l’agroalimentaire dans une logique de développement durable ».
Nous travaillons actuellement avec des résidus de semoule qui nous permettent d’obtenir, avec une levure naturelle, un arôme de rose. Nous aimerions élargir à la carotte car cela pourrait nous ouvrir à d’autres types d’arômes.
L’objectif de cette transformation est essentiellement à des fins cosmétologiques. Le 2-phényl-Ethanol peut aussi être utilisé dans le nettoyage industriel ou encore en traitement pour lutter contre certains parasites.
À l’heure actuelle, ces sous-produits sont principalement destinés à l’alimentation animale, l’amendement des terres, le rejet en station d’épuration ou la valorisation par méthanisation et peuvent être une source de pollution.
De plus, le retraitement de ces derniers peut être coûteux pour les industriels. Leur valorisation repose donc sur cinq enjeux : environnemental, économique, réglementaire, technologique et sociétal.
Un grand merci à Terra Isara et nos partenaires industriels car ce projet nous permet de créer du lien avec les entreprises et nous inscrit dans une logique de développement de nouveaux projets dans le futur.